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Sept Animaux andins que vous rencontrerez aussi bien à Atacama qu’en Patagonie

Source: Ladera Sur

Malgré leurs climats et leurs écosystèmes très différents, le désert d’Atacama et la Patagonie ont diverses espèces animales en commun, ce qui étonne souvent les visiteurs. Aujourd’hui, nous vous invitons à découvrir sept espèces indigènes que l’on retrouve aux deux extrémités du pays.

On peut rarement trouver deux paysages aussi différents au sein d’un même territoire, aussi vaste soit-il, et il y a en effet une différence marquée entre le désert d’Atacama et la Patagonie chilienne, des régions séparées par des milliers de kilomètres. Alors que la première est marquée par un climat désertique où les précipitations et la végétation sont rares, la seconde se caractérise par des températures basses, un climat tempéré et un paysage composé de glaciers, de fjords et de canaux.

Ces deux écosystèmes ont pourtant certains points communs : ce sont des milieux hostiles, aux températures extrêmes. Plusieurs espèces animales sont présentes aux deux extrémités du pays, ce qui démontre leur grande capacité d’adaptation à leur milieu.

Découvrez sept espèces animales que vous pourriez rencontrer au cours de votre visite de San Pedro de Atacama et ses environs et du Parc National de Torres del Paine : des animaux qui partagent le même habitat et sont étroitement liés les uns aux autres, les uns étant des proies et les autres, des prédateurs.

Viscache

On pourrait croire qu’il s’agit d’un cousin lointain – et pour le moins extravagant – du lapin, mais en réalité, le viscache est une espèce plus proche du chinchilla. Ce rongeur, qui se plait à prendre des bains de soleil sur les rochers, vit en grand nombre dans le désert d’Atacama. On le trouve entre 800 et 4 000 mètres au-dessus du niveau de la mer, sur les pentes abruptes et rocheuses de la cordillère des Andes, où il s’abrite dans les trous et les fissures de la roche. Le nombre de spécimens habitant la Région de Magallanes est inconnu. Si l’on peut rencontrer des viscaches dans le nord comme dans le sud du pays, il s’agit néanmoins de sous-espèces différentes. À San Pedro de Atacama, dans la région d’Antofagasta, il s’agit du viscache de montagne de Cuvier (Lagidium viscacia), tandis qu’à Torres del Paine ou Cerro Guido, il s’agit du viscache de Wolffsohn (Lagidium wolffsohni). Ces deux sous-espèces sont classées dans la catégorie de conservation comme étant vulnérables.

(Image par Kevin Baird)

Condor

Cet oiseau emblématique de la cordillère des Andes vit tout au long du territoire chilien, entre Arica et le Cap Horn. Il est grégaire, mais il est courant de le voir planer dans les hauteurs, seul ou en groupe de deux ou trois. Ses lieux de repos et de nidification sont facilement reconnaissables par les traces d’excréments blancs qu’il laisse sur les rochers.

Les condors occupent des perchoirs collectifs sur des sites rocheux appelés « buitreras » (vautourières) qui les abritent et dans lesquels ils reviennent habituellement périodiquement. Habituellement, ils nichent à l’intérieur de petites grottes dans les parois escarpées. Il s’agit d’un oiseau charognard qui ne s’attaque que très rarement aux animaux vivants. Le cas échéant, il choisit des petits ou des animaux malades ou mourants. On peut facilement repérer qu’un puma a chassé un guanaco, car les condors tournent dans les airs au-dessus du cadavre pour avertir ses congénères, avant de se poser pour manger.

(Image par @f3ncor3)

Flament du Chili

Un flamant rose en Patagonie ? Si, c’est bien cela. Bien que cette espèce soit généralement associée aux zones plus désertiques des hauts plateaux du nord du Chili, le flamant rose (Phoenicopterus chilensis) occupe en fait tout le territoire national. Au nord, où il se reproduit, on le trouve surtout à San Pedro de Atacama et notamment dans la réserve nationale Los Flamencos. Trois espèces de flamants partagent cet habitat : le flamant du Chili, le flamant des Andes et le flamant de James.

A l’extrême sud du pays, dans la région de Magallanes, c’est au printemps et en été que la population de flamants roses est la plus dense, bien qu’ils nichent uniquement en Patagonie argentine. Il est courant de les rencontrer à Laguna Amarga, au parc national Torres del Paine et dans  la vallée de Chacabuco, dans la région d’Aysén. Ils vivent dans des zones d’eau peu profonde, douce et salée, comme les étangs, les lacs salins ou les estuaires, et leurs nids ressemblent à des cônes pointus faits de boue. Le flamant rose est considéré comme une espèce menacée, les principaux dangers auxquels il est confronté étant l’extraction des œufs, l’extraction d’eau, la chasse et l’exploitation minière.

Zorro Culpeo

Le renard de Magellan est le plus grand renard au Chili et on le retrouve sur l’ensemble du pays, du niveau de la mer jusqu’à 4 500 mètres d’altitude, entre Arica et la Terre de Feu. Les renards sont des chasseurs opportunistes et se nourrissent de petits mammifères comme le lièvre, le mulot et d’autres rongeurs comme le dègue et le viscache, ainsi que d’oiseaux et de fruits, notamment ceux du faux-poivrier ou du peumo. C’est un animal généralement solitaire, que l’on peut repérer de jour. Ses habitats sont variés, des terrains sauvages et montagneux au-delà de la ligne forestière aux vallées profondes et aux déserts ouverts, aux pampas ou aux forêts tempérées.

(Image par Rodrigo Basulto)

Puma

Quand il est question de pumas, on pense avant tout au parc national Torres del Paine, une destination connue pour abriter l’une des plus grandes populations de pumas du pays. En réalité, on peut rencontrer ce félin sur presque tout le territoire du Chili continental, de la frontière avec le Pérou, au nord, au détroit de Magellan à l’extrême sud.

Le régime alimentaire du puma, le plus grand des animaux carnivores au Chili, varie considérablement en fonction de la disponibilité des proies. Alors que dans la région la plus méridionale de la Patagonie, son alimentation est principalement constituée de guanaco et de lièvre d’Europe, ainsi que d’autres carnivores comme la moufette des Andes  et le renard, vers la précordillère et les hauts plateaux du nord du Chili, le puma se nourrit plutôt de camélidés sauvages comme la vigogne et le guanaco ou encore de camélidés domestiques comme les lamas et les alpagas, tout en consommant aussi des oiseaux de zones humides comme la foulque géante et l’ouette des Andes. Leur taille varie également : dans la zone centre-sud, par exemple, les pumas ne dépassent généralement pas 35 à 40 kg et 1,5 m de long, tandis qu’à Aysén et Magallanes, on a déjà capturé des spécimens d’un peu plus de 100 kg et de près de 2,5 m de long.

(Image par Nicolás Lagos)

Guanaco

Protagoniste récurrent sur les photographies de Patagonie, le guanaco est pourtant présent sur presque tout le territoire chilien. On le trouve fréquemment dans le désert, dans les buissons et les steppes depuis la zone de la précordillère de la région d’Arica y Parinacota, jusqu’à la Grande île de la Terre de feu et l’île Navarino. Les guanacos vivent généralement en groupes constitués d’un mâle dominant et de plusieurs femelles ou de jeunes mâles non reproducteurs ou de mâles âgés. Il est souvent confondu avec la vigogne, un autre ongulé qui habite le territoire chilien. Le guanaco est néanmoins de plus grande taille, son visage est plus long et plus foncé et il n’a pas de panache blanc sur la poitrine.

C’est une espèce considérée en danger dans le nord et le centre du Chili, du fait de sa population fragmentée et en déclin, et considérée vulnérable dans la zone australe.

(Image par Matthew Peoples)

Buse bleue du Chili

Aussi connue sous le nom de buse aguia, la buse bleue du Chili (Geranoaetus melanoleucus) est associée à la cordillère des Andes et on la retrouve partout au Chili, jusqu’à l’archipel du Cap Horn.

Elle se nourrit de petits rongeurs, de lapins, de lièvres, d’autres oiseaux, de reptiles et d’insectes. En Patagonie, ses repas sont le plus souvent constitués de lièvres, et il lui arrive même de capturer des mouffettes et ou de jeunes renards. La buse bleue du Chili traque sa proie depuis les airs avant de s’abattre sur elle pour l’attraper.

Ce rapace a tendance à nicher dans les falaises et les grands arbres, et dans le nord du pays, les cactus lui servent aussi d’abri.

(Image par Michael Jansen)